Emancipation laborieuse
Je travaille comme une tarée en ce moment. Plus 55 heures par semaine comme j'ai pu le faire dans mon précédent job, non, je retrouve des horaires (et un rythme) plus vivables et normaux ; seulement, comme tout un chacun en période d'apprentissage, je garde mes mirettes et mes oreilles grandes ouvertes à longueur de journée pour comprendre le fonctionnement de cette boîte qui est désormais la mienne.
Je me forme à plusieurs produits, ce qui n'est pas exactement une sinécure.
J'essaie d'être proactive (le dernier mot à la mode chez les recruteurs) pour mériter d'être là où je suis et préparer discrètement le terrain pour la suite de ma carrière.
Je passe des journées complètes en formation, et c'est moi la formatrice. A défaut de me sentir parfaite d'un point de vue technique, je me donne complètement, et rentre le soir complètement épuisée comme une actrice qui aurait passé la journée sur scène.
Beaucoup de satisfactions dans cette nouvelle vie, même si la période d'euphorie première liée à ce nouveau travail commence à passer.
Mais j'avoue avoir tout de même été légèrement perturbée hier par ce stagiaire qui non seulement avait l'audace de ne pas écouter religieusement ce que je racontais, mais surtout a passé la journée à reluquer les jambes de la formatrice - à savoir moi. Je le retrouve encore demain. A votre avis, ça le fait de se ramener en burka ?